Altermondialistes: des utopistes ?

« Un nouveau monde est possible » voilà ce que défendent les altermondialisatistes. Considéré comme le mouvement des mouvements, l’altermondialisation milite pour corriger les excès du monde capitaliste ou industriel et des politiques néolibérales de ce dernier. Les différentes luttes altermondialistes relèvent-elles de l’utopie ? Jugez-en par vous-même après lecture de cet article.

Altermondialisation : qu’est-ce que c’est ?

L’altermondialisation, encore nommée altermondialisme, est un mouvement social qui prône des valeurs comme la justice économique, la démocratie, la protection et la sauvegarde de l’environnement, des droits humains pour une mondialisation plus solidaire. En d’autres termes, l’altermondialisme est l’ensemble des mouvements qui promeuvent l’idée de la possibilité de changer l’organisation du monde sans rejeter le principe de la mondialisation. Il est hétérogène et composé d’une grande diversité d’associations, de mouvements de divers horizons et d’organisations non gouvernementales. Il s’oppose au libéralisme économique et à la mondialisation des pratiques financières dans le but de mieux répartir l’économie sociale.

Les revendications de l’altermondialisation

Les différentes revendications du mouvement altermondialiste se traduisent par la recherche d’alternatives à l’ordre international du commerce et de la finance. Le mouvement chancèle entre le radicalisme et le réformisme. Plusieurs revendications et prises de position sont communes à de nombreuses organisations. On peut citer :

  • la contestation de l’organisation interne, des politiques et du statut de différentes institutions mondiales comme le FMI, l’OMC, la Banque mondial, l’ OCDE et le G8
  • l’autonomie des peuples
  • l’arrêt de la surexploitation des ressources
  • la démocratisation des institutions
  • l’allègement de la dette des pays pauvres
  • la taxation des transactions financières
  • le développement d’un commerce équitable
  • le démantèlement des paradis fiscaux.

Le mouvement se regroupe autour de slogans comme « Un autre monde est possible » ou « D’autres mondes sont possibles ».

Les altermondialistes sont-ils réalistes ?

Malgré que les idées altermondialistes mettent principalement en avant les défauts de la mondialisation, l’altermondialisme fait face à de nombreuses critiques tant sur les principes que sur le bilan. La chronologie des différentes actions altermondialistes est la preuve que cette dernière a été riche en contestations et de protestations parfois accompagnées de violence et de perturbations de l’ordre public. Mais malgré la radicalité mise dans l’opposition à la mondialisation, les améliorations apportées aux populations qu’elle défend sont discutables et les réalisations limitées, voire rares.

Cependant, le mouvement ne manque pas de propositions alternatives, urgentes, concrètes, pratiques et surtout immédiatement réalisables. On ne remarque l’utopie altermondialiste que lorsqu’elle se manifeste dans le partage de certaines valeurs communes aux peuples. L’utopie du mouvement est humaniste. En effet, les altermondialistes exigent que les aspirations et les besoins des hommes deviennent le centre vital de la réorganisation de la société et de l’économie. Cela est-il possible ? Voilà toute la question à laquelle les adeptes de l’altermondialisme répondent par l’affirmative. Mais le chemin reste long et n’a peut-être pas encore été déblayé pour en arriver là.

Comment se manifeste le mercantilisme de nos jours ?

L’économie mondiale s’est développée à partir de certains courants de pensées qui continuent de l’influer jusqu’à aujourd’hui. De célèbres auteurs et économistes ont eu à développer des théories de fonctionnement et de régulation de l’économie. Mais tous ces développements issus de recherches et de réflexions sont souvent sujets de critiques de la part d’autres penseurs. Il existe des controverses dans l’étude des pensées économiques parmi lesquelles on retrouve souvent le mercantilisme. Cette croyance qui prône le développement économique au moyen du commerce extérieur a soulevée des polémiques au sein de la communauté économique. Développé à partir de la fin du Moyen-âge, il continue de s’appliquer sous plusieurs variantes. Nous vous présentons, dans cet article, les manifestations du mercantilisme de nos jours après avoir rappelé de quoi retourne cette théorie.

La théorie du mercantilisme

Étymologiquement, le terme ‘‘mercantilisme’’ vient du latin mercari qui veut dire: ‘‘faire du commerce’’. Il fut employé pour la première fois en 1763 par le marquis de Mirabeau. Le mercantilisme sera popularisé plus tard par le philosophe et économiste écossais Adam Smith. Cette pensée se diversifie dans des nations européennes. On retrouve alors le bullionisme en Espagne, le colbertisme en France, le commercialisme en Angleterre puis le caméralisme dans les États allemands.

Le mercantilisme est une doctrine économique qui vise la protection d’une économie nationale. Ainsi, le gouvernement intervient de façon pesante sur l’économie par la protection de l’industrie et des entreprises nationales avec des mesures protectionnistes. Ces dernières sont entre autres les primes à l’exportation, les tarifs douaniers… Les exportations sont donc préférées aux importations qui, elles, sont sévèrement taxées. Il en est de même en matière de capitaux où les sorties vers l’étranger sont très limitées.

Manifestations du mercantilisme de nos jours

Le mercantilisme est un courant de pensée économique qui a été suivi au départ par les États-Unis et l’Allemagne, il y a deux siècles. De nombreuses nations, par la suite, ont dû l’adopter pour assurer leur développement économique. C’est une théorie protectionniste qui évite une entrée trop brutale d’un pays dans la mondialisation. Les manifestions du mercantilisme sont très variées car elles dépendent de la situation économique de chaque État. Toutefois, le principe de base est le même: mesures protectionnistes nationales. Les barrières douanières favorisant les exportations et limitant les importations sont les premières caractéristiques d’une économie mercantile.

L’objectif étant une croissance économique interne, les entreprises nationales sont par exemple privilégiées pour les appels d’offres de marchés publics. Les mesures administratives trop complexes prises à l’endroit des investisseurs expatriés constituent aussi des manifestations du mercantilisme. Au fil du temps, cette théorie semblait montrer ses limites avec la mondialisation où il n’est presque plus possible d’empêcher les échanges avec l’extérieur. Mais avec l’arrivée de Donald Trump à la tête des États-Unis, la donne a changé. Dans le but de « rendre à l’Amérique sa gloire », selon ses propos, le président états-unien a littéralement déclaré une guerre commerciale à la Chine. Les taxations sur les produits chinois se succèdent. La Chine ne se laisse pas faire et contre-attaque chaque fois. Les deux géants de l’économie mondiale constituent des exemples palpables de pays mercantilistes de nos jours.

Les Trente Glorieuses et l’émancipation des femmes

La seconde guerre mondiale a engendré des conséquences désastreuses: pertes en vies humaines, traumatismes et invalidité, dégâts matériels… L’Europe sort ébranlée de cette tuerie et va devoir amorcer une longue période de reconstruction sociale, économique et politique qui s’étendra de 1946 à 1975. Cette période qualifiée de ‘‘Trente glorieuses’’ fut également un tournant décisif dans l’émancipation des femmes. Comment ? L’article vous répond.

Ce que sont Les Trente glorieuses

Les Trente glorieuses, c’est un chrononyme inventé en 1979 par Jean Fourastié en rappel à la trentaine d’années de prospérité économique connue par les pays industrialisés après la seconde guerre mondiale. Elles s’étendent de 1946 à 1975 et sont marquées par une forte croissance économique et une amélioration des conditions de vie et de travail.

Impact des Trente glorieuses sur l’émancipation des femmes en France

Durant la seconde guerre mondiale, les femmes ont joué plusieurs rôles importants. Si elles n’étaient pas dans les usines de fabrications d’armes ou sur les champs de batailles ou au sein des résistances, elles étaient à la fois pères et mères de familles. Ainsi, au lendemain de la guerre, en France, le droit de vote leur est accordé. S’ensuivra alors une série de luttes qui les émancipatrices. La croissance économique et le changement du mode de vie durant les Trente glorieuses vont les aider dans cette veine d’émancipation. Au début de 1947, la plupart des femmes étaient encore ménagères. Les tâches étaient difficiles et l’eau était rare. Mais avec le développement de la technologie, la venue des appareils électroménagers tels que le gaz et la machine à laver est applaudie par les femmes. Ces appareils réduisent le temps consacré aux travaux ménagers et diminue les efforts. La femme est alors portée vers un désir : travailler et recevoir un salaire.

La société de consommation de masse qu’est devenue l’Europe nécessite une forte production des usines. Ces dernières demandent de plus en plus de mains-d’œuvre. En 1965, la loi autorise les femmes à travailler sans l’autorisation de leur mari. Ceci aura pour effet de voir l’entrée en masse des femmes sur le marché du travail. Les revenus augmentent. Les ménages disposent désormais de deux salaires. Ce qui leur permet de consommer plus. Cette période verra plus de filles faire de hautes études. À leur sortie, elles s’investissent dans le domaine tertiaire: santé, éducation, services… Les femmes seront désormais considérées comme des travailleuses à part entière capables de gérer leurs biens. Elles ont désormais droit à une allocation de chômage, qui jusque-là, leur était refusée.

Le mouvement féministe prend petit à petit son essor. La marche vers l’émancipation devient alors inéluctable. En 1967, la contraception est autorisée par la loi de Neuwirth. En 1970, l’écrivaine Simone de Beauvoir crée le Mouvement de Libération des Femmes (MLF). L’engouement pour le féminisme se développe. Au cours de cette année, les femmes entrent dans l’industrie textile en grand nombre. Avec la crise de 1973, la figure de la femme secrétaire se popularise. Les mouvements féministes militent de plus en plus pour le vote des lois qui jouent en leur faveur. Ainsi en 1972, le slogan «À travail égal, salaire égal» conduit à voter la loi sur l’égalité des salaires. En 1975, une nouvelle loi est votée pour condamner toutes formes de discriminations sexuelles en matière d’embauche.

En clair, Les Trente glorieuses sont cette époque de l’histoire qui a ouvert le champ de l’émancipation aux femmes.

Le B.A.-BA du fordisme

Toutes les industries veulent une production plus importante mais avec des coûts de production plus bas. Pour ce faire, différentes théories sont développées. C’est le cas du fordisme qui a été très utilisé des années 1900 jusqu’à récemment. On en parle dans cet article.

Le fordisme, qu’est-ce que c’est ?

Le fordisme, par définition, est un modèle de production qui permet d’obtenir une fabrication standardisée en grande quantité. Ce type de production est attribué à Henry Ford notamment pour la production de voitures de marque Ford T. En effet, c’est ce grand industriel qui a mis au point ce modèle de production dans ses usines, dans les années 1900. Ainsi, les pièces étaient disposées à un bout de la chaîne d’assemblage, puis finissaient à l’autre bout en produits finis : une voiture. Le fordisme est basé notamment sur la standardisation de la matière première. Il s’inspire également du travail à la chaîne qui consiste à opérer horizontalement et verticalement la division du travail. Ce modèle a également conduit à une augmentation de la consommation tout en s’assurant l’augmentation du salaire du personnel. Cela a eu pour effet de diminuer les démissions et d’accroître l’engouement au travail des ouvriers malgré la dureté du travail.

Fonctionnement du fordisme

Dérivé du taylorisme, le fordisme constitue non seulement un modèle de production mais aussi une organisation du personnel. Lorsqu’on parle de division verticale du travail, cela se réfère à la hiérarchie. En ce qui concerne celle horizontale, il s’agit du mode de travail en chaîne. L’organisation de la main-d’œuvre est managée et contrôlée en fonction du rendement. Pour Henry Ford, la vision était assez claire: une production importante pour une consommation importante.

Le fordisme et ses principes

Le fordisme repose sur trois principes fondamentaux :

  • production en masse qui passe par la standardisation des pièces qui entrent dans la production
  • instauration du travail à la chaîne qui induit la séparation entre la conception et la réalisation puis l’utilisation d’une ligne montagneuse
  • augmentation du revenu de la main-d’œuvre en diminuant la durée du travail journalier malgré la dureté du travail à la chaîne.

Le taylorisme et le fordisme ont tous les deux jeté les bases d’une production de masse basée sur des mouvements utiles et répétitifs. Ainsi, les gestes inutiles sont évités et le rendement est augmenté. Chaque maillon de la chaîne sait exactement ce qu’il faut faire, à quel moment et combien de fois il faut le faire.

Impact du fordisme sur les industries

Le fordisme a révolutionné le monde de l’industrie avec son lot d’avantages mais aussi d’inconvénients. En effet, ce type de production a augmenté la productivité et aussi la consommation. Le fordisme a aussi contribué à la diminution du coût de production, ce qui implique un contrôle important du travail des ouvriers par les dirigeants. Cependant le fordisme à également entraîné une perte de la qualification du travail des ouvriers. En fait, le travail à la chaîne est contraignant, monotone et surtout répétitif. Le fordisme a également induit l’incapacité de fournir une production diversifiée. C’est au cours de l’année 1970 que le fordisme a connu son déclin. La production est devenue beaucoup plus importante que la demande, ce qui a entrainé le licenciement massif des ouvriers. C’est ainsi que le fordisme a subi des modifications pour se muer en néo-fordisme.